Histoire

 

L'Ayurvéda ou "science de la vie" a son origine en Inde dans la vallée de l'Indus durant la période védique. Ce sont les Rishis, grands sages réalisés, qui reçurent cette connaissance durant de profondes méditations dans le but d'aider les hommes à se libérer de la souffrance et à vivre en harmonie avec la nature.Les sept rishis en méditation recevant la connaissance des védas, pour vivre en harmonie avec la nature et incarner le divin

Les Védas remontent à plus de 5000 ans. Au nombre de quatre (Rig-véda, Ayur-véda, Atharva-véda, Sama-véda), ils sont le germe de la médecine ayurvédique. Ces connaissances ont été transmises de façon orale au fil des siècles avant d'être rassemblées et transcrites il y a plus de 3000 ans sous forme d'hymnes, de formules, de chants. 

Textes sanskrits extraits d'une collection privée à Moncrabeau, Lot et Garonne.

Les textes d'interprétation de la constitution du corps, des fonctions vitales et des maladies sont principalement la Charaka Samhita, la Sushruta Samhita et l'Asthanga Hridrya. 

Les enseignements étaient dispensés de maître à disciple sur de nombreuses années. L'élève vivait chez le maître dès son plus jeune âge. Il participait à la vie quotidienne, faisait le ménage, cueillait les plantes, préparait décoctions, mélanges, potions... Il étudiait les textes fondateurs, le yoga, la méditation, les principes de vie. Une fois tout ceci intégré et vécu, l'élève était prêt à devenir à son tour médecin ayurvédique.

 

L'Ayurvéda est passé par plusieurs stades de développement. La notoriété qu'il a acquis en Perse lui doit d'avoir été étudié avant la formation de la médecine arabe. En effet, une version persane de la Charaka Samhita a été traduite en arabe par les premiers califes au VIIIème siècle.

C'est surtout dans les contrées où la culture indienne a été introduite avec le bouddhisme qu'il a eu le plus de succès. Plusieurs ouvrages de médecine ayurvédique ont été retrouvés en Asie centrale, en Chine. Au Japon, plusieurs plantes médicinales ayurvédiques ont été conservées dans le trésor de Shos-so qui fut dédié au Grand Bouddha de Nara, après la mort de l'empereur, vers 748.Textes fondateurs de l'ayurvéda, le Susruta Samhita est encore utilisé aujourd'hui dans la médecine ayurvédique

Au Tibet, de nombreux traités ont été traduits du sanskrit en tibétain. L'Ayurvéda a fourni à la médecine tibéto-mongole l'essentiel de ses bases théoriques et pratiques.

Au début de l'ère chrétienne, l'Ayurvéda se répand en Birmanie, en Asie du sud-est où il reste profondément ancré encore de nos jours.

Jusqu'à la fin du XVème siècle, il n'y a que peu de contact entre l'Inde et l'Europe. Un des premiers médecins européens est le portugais Garcia de Orta qui arrive à Goa en 1534 et qui y restera jusqu'à la fin de sa vie. L'arrivée des anglais favorisent la diffusion de la médecine moderne. La médecine traditionnelle ayurvédique conserve pourtant un important crédit auprès de la population et beaucoup d'indiens sont convaincus de sa supériorité.

Il existe actuellement en Inde un grand nombre d'écoles de médecine traditionnelle avec hôpitaux d'application et centres de soins. L'enseignement a été modernisé. A côté des classiques médicaux sanskrits, on étudie maintenant l'anatomie et la physiologie modernes. Dans les centres de soins et les hôpitaux ayurvédiques, l'établissement du diagnostic se fonde le plus souvent sur les caractéristiques cliniques données par les traités de Charaka, Sushruta, mais on a aussi recours de nos jours à des analyses médicales courantes.

Symbole visuel du Om, le sri yantra est un support de méditation, d'ouverture de conscience que Sylvie Icart Fabiol utilise en thérapie.